Dans le midi et dans le grand Sud Ouest , particulièrement en Périgord, le mot CON est abondamment utilisé dans le langage courant familier.
Mais pas toujours dans un esprit péjoratif.
Avant de vous y aventurer (dans le sud ouest...) et de vous vexer (il n’y a vraiment pas lieu) voici un petit lexique des déclinaisons. (non exhaustif).
Edité à l’intention d’un certain Renaud, Alsacien de son état, compagnon de fille aînée, peu au fait des moeurs du « Sud », qui s’est cru un instant persécuté par « belle maman » le traitant (pourtant) affectueusement de « couillon » et qui s'en trouva fort « couillonné !....
Ø Dire d’un individu : « c’est un con ! » relève bien sur d’un certain mépris mais demeure limité, cela reflète plutôt une certaine indifférence pour quelqu’un que l’on apprécie peu.
A tort ou a raison d’ailleurs, car n’oublions pas que nous sommes tous
« le con » de quelqu’un d'autre !...
Ø Dire : « il est un peu con » n’est pas très méchant , ajouter il est « con con » suppose une relative indulgence pour une personne un peu simple.
Ø Le « jeune con » pourrait être traduit par « jeune coq prétentieux »
Ø Les choses se gâtent avec : « pauvre con » là le mépris est important.
Ø Plus grave encore « le sale con »
Ø Le « petit con et vieux con » font référence à l’âge, mais demeurent vaguement affectueux. Ici c’est l’intonation qui détermine l'injure ou pas...
Ø Par contre « sale petit con » ou « sale vieux con » ou encore « pauvre sale vieux con » ne prêtent à aucune confusion. Il y a colère ! C’est bien une injure !..
Ø Dès que l’on se frotte au « connard » aucun doute !...surtout précédé des adjectifs « pauvre » où « sale « …
Ø Tout droit dérivé du con on trouve évidement le « couillon » terme plutôt affectueux , abondamment décliné et féminisé.
Ø Les plus connus sont bien sur le « couillon » la « couillonnette ou le couillonnet(ou) » désignant le gentil couillon que l’on aime bien « couillonner ».
Ø Le, la, où, les « couillonneurs(euses) » sont ceux qui pratiquent « les couillonnades » et ainsi « couillonnent » les « couillonnés ».
Ø Les « couillonnades » sont des blagues gentillettes, juste pour rire sans méchanceté aux dépends de quelqu’un qu’on aime bien taquiner.
Ø Par contre la où les « couillardises » sont plus grave.
Ø Les « couillardises » sont des blagues méchantes , des sottises commises où bien de gros ennuis. « Il lui arrive une couillardise » peut désigner une maladie grave où un événement très fâcheux .
Ø Le « couillard » dépasse le « sale con », là aussi l’association avec « pauvre ou sale » est aggravante. « Pauvre couillard ou sale couillard » indiquent un grand mépris à connotation presque haineuse
Ø « Grand couillon et vieux couillon » demeurent des termes assez affectueux juste destinés a souligner une certaine maladresse d’action ou de raisonnement chez quelqu’un que finalement on aime bien...
Tous ces termes gracieux peuvent parfaitement être féminisés!...
( conne, connasse, couillonne , couillonnette etc…) mais il faut bien reconnaître que l’on y perd en élégance !...................
PETIT ASSORTIMENT D’EXPRESSIONS, JURONS OU EXCLAMATIONS DECLINEES
Le classique « Oh con !.. » exclamation d’étonnement, d’admiration, ou d’horreur a donné naissance à la petite histoire en forme de devinette suivante :
« Dans le Sud ouest quel mot commence par F se termine par N et qualifie une chose qui tombe des arbres à l’automne ?
Réponse : les « Feuilles con ! »
également abondament utilisées " c'est trop con" « Putain con !.. »
« eh bé con !... » « ça c’est pas con ! »
où « con de chichounne ! » Où encore
« con de bon dieu ! » (pardon mon dieu !...)
les choses se gâtent avec
« grand con de dieu !.. » « con de bordel » plus grave encore « grand con de bordel de dieu »
l’adorable « con la lune » qui qualifie le rêveur .....
et n’oublions surtout pas le sublime…… « con d’Adèle !... »
On se demande qui pouvait bien être cette Adèle pour passer ainsi a la postérité !...
En avez-vous d’autres ?.... je les attend !..........................