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Après une promenade à la campagne, je vous invite à me suivre au coeur de la forêt à la rencontre de sa majesté le cèpe. Prenez votre panier et en route...
Le jour se lève. Derrière la ligne des arbres le soleil monte dans un rayonnement somptueux qui colore le ciel d’un camaïeu d’oranges de roses et de bleus.
Une  brise tiède qui vient du sud, adouci la fraîcheur matinale. Après le gros orage et la pluie de la semaine passée, une promenade en forêt m’a révélé que la terre « fleurit » de la moisissure blanche, qui, au creux des chemins et des bois, annonce l’arrivée des champignons. Dont, la plus attendue, celle de sa majesté le cèpe, roi incontestable de la forêt.

Ce matin, il doit y en avoir ! Optimiste je prends un panier et armée de mon bâton, chemine sur le sentier qui mène aux lieux où je suis quasiment sûre de trouver les premiers.

Je suis accompagnée de mon escorte habituelle. La chatte blanche « Minette », ma petite chienne Minnie et Celestine, la petite brebis noire, élevée au biberon, qui ne se conduit pas vraiment comme un mouton. Minette est arrivée un jour, on ne sait d’où, blessée par des plombs, toute efflanquée…et n’est jamais repartie. Même scénario pour Minnie. L’une et l’autre sont intégrées à la famille depuis prés de dix ans et sont sans cesse sur mes talons.





Au bord de la prairie, monsieur faisan
se coule dans les herbes pour échapper à ma vue.
Je respire à pleins poumons l’air matinal odorant d’herbes humides, de fougères et de chèvrefeuille.

 J’admire au passage, le remarquable travail des tisseuses de la nuit que des gouttelettes de rosée mettent en valeur. Tous les supports sont bons pour dames araignées qui effilochent leurs dentelles nocturnes sur les herbes, fougères où buissons.




























L’intrusion d’un tel équipage, le long du champs d’orge enchâssé dans la forêt, déclanche la colère de la famille « geai » qui pousse des cris d’avertissements stridents.






Petit chevreuil, qui se croyait bien caché, montre le bout des ses jeunes bois en bordure du bosquet.






Dans le sentier, deux lièvres amoureux détalent et se cachent.









Au bord de la mare,
 perchée sur une branche,
une palombe nous observe,
hiératique.







Un jeune canard sauvage tout ébouriffé se dresse, surpris et inquiet de notre arrivée. Quelques secondes d’observation… Juge qu'il n'y a pas danger... il reprend tranquillement le cours de sa toilette.
















Le parfum si particulier de la forêt envahit l’espace. Quel bien être  dans cette solitude au plus profond de la nature !

Seront-ils là ? Mes amours de cèpes ?

En m’enfonçant dans l’ombre des arbres, je suis dans l’attente, presque aussi fébrile que si je me rendais à un rendez vous amoureux…

Un murmure à mon oreille … « Viens ! Viens par ici ! » Ce sont les lutins invisibles de la forêt qui me prennent la main et me conduisent sous les chênes. Le sol garde le souvenir de la vigne qui régnait là il y a bien longtemps. Quelques lianes de « Baco » vestiges des ceps d’antan, escaladent les broussailles et enlacent lse arbustes, des andains moussus où pousse la bruyère apparaissent encore en vagues diffuses.

Ici, c’est le mystérieux domaine des tous premiers. S’il n’y en a pas, inutile d’aller plus loin...

Mon regard s’aiguise…mon pouls s’accélère…
et je l’aperçoit …illuminé par un rayon de soleil.

Le premier de la saison ! Il est bien là…et… entouré d’une famille nombreuse….
















Foin de bavardage ! Seul le léger craquement des brindilles et le froissement des feuilles sous mes pas trouble imperceptiblement la paix de cathédrale végétale…
Je me fonds dans la forêt…
Je suis un élément de la forêt et après mon passage nul ne pourra deviner que j’y suis venue.

 La traque est lancée, l’heure est au plaisir de la découverte…bonne cueillette !








 

 









































Une promenade en forêt, outre la cueillette des cèpes est un lieu de rencontres parfois insolites.
Les animaux bien sûr, mais j’y ai aussi rencontré…

le retour de la chasse à courre, « Bredouille » Tant mieux ! Je déteste cette intrusion là, mais l’image est belle.


















Parfois c’est « Robin des Bois » qui s’ amuse !







 



Et à l’orée de la forêt, juste avant la nuit... dommage, Astérix est absent...
c’est la famille sanglier que je dérange et qui décampe...
 











dans les derniers feux d’un coucher de soleil flamboyant




J’espère vous avoir fait partager mon plaisir et que cette ballade au cœur des bois vous a été agréable !

Dans quelques semaines en ligne un album entier consacré aux champignons. 

 





 



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